La Formule 1 a été à l’avant-garde du développement et de l’expérimentation de diverses assistances sur les voitures de route au fil des ans. Des systèmes d’assistance tels que l’ABS et l’antipatinage ont été développés et perfectionnés en Formule 1 afin d’obtenir un avantage sur les concurrents. Mais les voitures de F1 d’aujourd’hui ont-elles des systèmes d’aides à la conduite ?
Les voitures de F1 n’ont pas d’assistance au conducteur. La plupart des aides à la conduite ont été interdites en Formule 1 afin de rendre les voitures plus difficiles à conduire et de mettre davantage l’accent sur les compétences du pilote. Toutefois, certaines aides au pilotage rendent les voitures plus lentes et ont été supprimées pour des raisons de performance.
Pariez sur le vainqueur du prochain Grand Prix
Les voitures sont toutefois dotées de fonctions qui améliorent les performances de la voiture, plutôt que d’aider les pilotes. Ces aides à la performance sont mises en œuvre afin de poursuivre le développement de la technologie pour les voitures de route. J’y reviendrai plus tard, mais parlons d’abord des aides à la conduite en F1.
Les pilotes de F1 utilisent-ils des assistances ?
Les pilotes de F1 n’utilisent pas d’assistance. Alors que les voitures étaient équipées de l’ABS et de l’antipatinage, ces deux systèmes sont interdits dans le sport depuis longtemps, l’ABS étant proscrit depuis 1994 et l’antipatinage depuis la saison 2008. Les seules choses que l’on peut considérer comme une assistance sur une voiture de F1 sont l’anti-décrochage et le DRS.
L’anti-décrochage est un système conçu pour empêcher les voitures de caler après un tête-à-queue ou sur la grille de départ. Ce système aide le pilote à reprendre la course, plutôt que de l’aider pendant qu’il court.
Le DRS, quant à lui, est une aide au dépassement, mais il ne rend pas la voiture plus facile à conduire. Je reviendrai sur le DRS (et l’ERS) à la fin de cet article.
Pariez sur le vainqueur du prochain Grand Prix
Pourquoi les aides à la conduite sont-elles interdites en F1 ?
Les aides à la conduite sont interdites en F1 car le sport veut mettre en valeur le talent et les capacités brutes des pilotes, ainsi que l’incroyable machinerie qu’est une voiture de F1. Les aides à la conduite facilitent la conduite des voitures, et la F1 les a interdites pour s’assurer que la course dépende des compétences des pilotes.
La Formule 1 est considérée par beaucoup comme le summum du sport automobile. Avec 20 des meilleurs pilotes du monde, cette discipline du sport automobile doit être stimulante pour les pilotes et divertissante pour les fans.
L’interdiction des aides au pilotage en Formule 1 permet de montrer à quel point ces pilotes sont incroyables. Si vous avez déjà vu une voiture de Formule 1 sous la pluie, vous avez pu constater à quel point il peut être difficile pour les pilotes de contrôler un moteur de 1000 chevaux dans des conditions glissantes sans contrôle de traction !
Compétence contre technologie
L’idée qui sous-tend l’interdiction des aides à la conduite dans ce sport est de mettre l’accent sur les compétences du pilote plutôt que sur la technologie utilisée dans la voiture. Un pilote qui peut être rapide dans une voiture sans utiliser d’assistance à la conduite est beaucoup plus impressionnant qu’un pilote qui utilise des assistances.
Les aides à la conduite réduisent l’aspect « élite » du sport et rendent les voitures plus faciles à conduire. En outre, elles rendent les courses encore plus passionnantes lorsqu’un conducteur commet une erreur en bloquant ses freins, ce qui permet à son poursuivant de se rapprocher et d’avoir la possibilité de le dépasser. Cela n’est possible qu’avec des systèmes d’assistance tels que l’ABS.
Qu’est-ce qui est considéré comme une aide à la conduite en F1 ?
Les aides à la conduite sont considérées comme tout ce qui rend la voiture plus facile à contrôler grâce à l’utilisation d’un système électronique, tel que l’ABS (freins antiblocage), l’antipatinage ou le contrôle de la stabilité.
Les aides à la conduite peuvent aussi parfois rendre les voitures légèrement plus lentes. Par exemple, avec un système ABS, l’électronique contrôle la force de freinage envoyée à chaque roue, ce qui signifie que les conducteurs ne peuvent pas freiner aussi tard que possible. Sans ABS, ils peuvent appliquer la force de freinage dont ils ont besoin (en fonction de leurs compétences et de leur expérience), en maximisant l’adhérence disponible sans que les freins ne se bloquent.
Toutefois, sans l’assistance de l’ABS, ils doivent être en mesure de le faire sans se bloquer. C’est la raison pour laquelle l’ABS ne permet pas seulement aux pilotes de bénéficier d’avantages en termes de performances, mais met également l’accent sur leurs compétences plutôt que sur la technologie des voitures.
Quand la F1 a-t-elle interdit l’antipatinage ?
La FIA a interdit l’antipatinage en 1994. L’antipatinage est apparu pour la première fois sur une voiture de Formule 1 en 1990. Cependant, l’antipatinage est revenu en F1 en 2001, avant d’être à nouveau interdit en 2008. L’antipatinage n’a plus jamais été utilisé en Formule 1 depuis lors.
Au début des années 1990, les voitures étaient extrêmement difficiles à conduire, et l’assistance au conducteur nouvellement introduite a rendu les choses beaucoup plus faciles pendant quelques saisons. Cependant, il n’a pas fallu attendre longtemps avant qu’il ne revienne sur le devant de la scène. L’interdiction a été levée en 2001, et les pilotes ont pu à nouveau accélérer à fond dans les virages, sachant qu’ils ne perdraient probablement pas le contrôle de la voiture.
Faciliter les choses
Le système d’antipatinage a facilité les départs de course, car les pilotes n’avaient plus à craindre de patiner au début de la course, ce qui ralentissait leur accélération. En outre, les roues motrices (dans le cas d’une voiture de Formule 1, les pneus arrière) s’usaient beaucoup moins vite qu’en l’absence d’antipatinage.
L’antipatinage a de nouveau été interdit en 2008, année au cours de laquelle les pilotes ont essayé de s’adapter à un nouveau sens de la conduite, en particulier sous la pluie. Si vous regardez des séquences du début et du milieu des années 2000, vous remarquerez que les pilotes étaient extrêmement agressifs sur l’accélérateur en sortie de virage, sachant que le système de contrôle électronique empêcherait leurs roues arrière de perdre de l’adhérence.
Si l’on regarde les images des pilotes de Formule 1 d’aujourd’hui, on constate que leur utilisation de l’accélérateur est beaucoup plus prudente et précise. La moindre erreur dans l’utilisation de la pédale d’accélérateur entraîne un tête-à-queue et la perte d’un train de pneus. Les pilotes doivent donc faire preuve d’une plus grande habileté pour conduire une voiture de Formule 1 moderne à plein régime.
Quand la F1 a-t-elle interdit l’ABS ?
La F1 a interdit l’ABS après la saison 1993 afin de rendre les voitures de Formule 1 plus difficiles à conduire et de mettre l’accent sur les compétences du pilote plutôt que sur la technologie. Le système n’a été utilisé pour la première fois en F1 que dans les années qui ont précédé l’interdiction, mais il n’a plus été utilisé depuis.
Avec l’ABS, le conducteur pouvait freiner à fond et le système embarqué répartissait automatiquement la pression de freinage sur chacune des quatre roues afin de garantir une adhérence suffisante et d’éviter le blocage des roues. Il relâcherait et réappliquerait rapidement la pression de freinage, tout comme l’ABS dans votre voiture de route.
Sans l’ABS, on voit encore des pilotes bloquer leurs freins à chaque week-end de course. L’ABS ajoute un élément supplémentaire à la compétence du pilote, qui doit savoir exactement quelle pression de freinage appliquer pour utiliser toute l’adhérence disponible sans bloquer les roues.
Quand la F1 a-t-elle interdit la suspension active ?
La F1 a interdit la suspension active à la fin de la saison 1993, dans le cadre de la réforme visant à supprimer toutes les aides à la conduite. Les écuries de F1 utilisaient la suspension active pour ajuster dynamiquement la hauteur de la voiture d’un virage à l’autre. On peut dire qu’il s’agissait d’une sorte de « contrôle de stabilité » pour une voiture de Formule 1.
Le système permettait aux pilotes d’augmenter considérablement leur vitesse dans les virages. La FIA a interdit la suspension active pour la saison 1994 en raison des préoccupations croissantes en matière de sécurité liées à ce système et à la vitesse à laquelle il permettait aux voitures de prendre des virages.
Les voitures de F1 disposent-elles d’une commande de lancement ?
Les voitures de F1 n’ont pas de contrôle de lancement. Les voitures de F1 disposaient de diverses aides comme l’ABS et l’antipatinage, mais il n’y a pas de système de contrôle de lancement spécifique sur une voiture de F1. Les pilotes de F1 doivent être capables de gérer l’accélérateur et de minimiser le patinage des roues par eux-mêmes lorsqu’ils courent en dehors de la grille de départ ou en sortie de virage.
Pour lancer la voiture, le pilote passe au point mort sur la grille de départ, avant d’embrayer, de sélectionner la première vitesse et d’augmenter le régime jusqu’à un niveau optimal. Lorsque les feux s’éteignent, le pilote relâche l’embrayage et s’élance.
Points clés :
- Les aides à la conduite ne sont pas autorisées en Formule 1
- Les dispositifs tels que l’ABS, l’antipatinage et la suspension active sont interdits depuis de nombreuses années.
- Cette interdiction met davantage l’accent sur les compétences du pilote que sur les capacités technologiques de la voiture.
Les aides à la performance des voitures en Formule 1
Bien que les aides à la conduite soient interdites en Formule 1, certaines aides à la performance des voitures sont autorisées. Les voitures de Formule 1 utilisent un moteur de 1,6 litre et ont besoin de composants supplémentaires pour augmenter la puissance du moteur et maintenir la vitesse de la voiture à un niveau élevé. Ces composants font partie du système de récupération d’énergie.
ERS
Le système de récupération d’énergie (ERS) comprend une batterie embarquée qui se charge et déploie de l’énergie supplémentaire de différentes manières. L’énergie cinétique générée par la force de freinage dans le MGU-K charge la batterie, qui déploie ensuite de l’énergie vers les roues arrière.
Ce système ajoute environ 160 chevaux au moteur de 1,6 litre. L’autre élément clé du système ERS est le MGU-K, qui utilise les gaz d’échappement résiduels pour générer de l’énergie électrique qui peut être utilisée pour alimenter le compresseur du turbocompresseur ou pour fournir plus de puissance aux roues arrière.
DRS
Le DRS sur une voiture de F1 peut également être considéré comme une assistance, car il est conçu pour aider les pilotes à dépasser sur les lignes droites où il est utilisé (connues sous le nom de zones DRS). Pour ce faire, il ouvre un volet dans l’aileron arrière qui réduit la traînée de la voiture, permettant ainsi à la voiture qui suit d’atteindre une vitesse de pointe plus élevée que celle de la voiture qui la précède.
Ces aides à l’amélioration des performances ont également trouvé leur place dans la voiture de route de tous les jours. Mercedes-Benz a mis en place une version atténuée du système ERS dans certaines de ses nouvelles voitures hybrides. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour que la voiture produise des chevaux supplémentaires grâce à l’énergie stockée dans la batterie.
Une version routière du système DRS peut être trouvée sur plusieurs supercars modernes. L’un des exemples les plus récents est la Mercedes AMG Black Series, qui possède un aileron arrière dont l’angle varie en fonction de la vitesse et du freinage. Cependant, le système d’aileron arrière mobile est utilisé depuis de nombreuses années, depuis l’arrivée de la Bugatti Veyron.
Conclusion
La Formule 1 a connu de nombreuses innovations techniques au fil des ans. Elle a vu l’introduction de l’antipatinage, du système de freinage antiblocage et de la suspension active. Cependant, ces innovations ont toutes été interdites par la FIA pour diverses raisons.
La principale raison était de rendre les voitures plus difficiles à conduire, en mettant davantage l’accent sur les compétences du pilote. Après tout, nous voulons voir les pilotes contrôler les voitures, pas des ordinateurs ! La présence de ces éléments dans le sport par le passé a toutefois été bénéfique, car elle a permis de développer des voitures de route plus sûres en utilisant des technologies fortement développées en F1.