L’univers des cryptomonnaies, autrefois réservé aux initiés et aux experts en technologie, s’invite de plus en plus dans notre économie réelle. Au-delà du simple investissement, l’idée d’utiliser ces actifs numériques pour des achats majeurs, comme un véhicule, gagne du terrain. La première étape, pour beaucoup, est de savoir comment acheter ethereum ou d’autres devises décentralisées. À cet égard, il est essentiel de passer par des acteurs reconnus ; par exemple, la plateforme MoonPay, vérifiée MiCA (le nouveau règlement européen sur les marchés de crypto-actifs), offre un moyen sûr aux utilisateurs pour acquérir leurs premiers actifs numériques.
Mais une fois ces cryptos en portefeuille, la question se pose : peut-on réellement les échanger contre les clés d’une voiture ou d’une moto sur le sol français ? Est-ce un fantasme de technophile ou une réalité déjà en marche ?
Pourquoi payer son véhicule en crypto ?
L’idée peut surprendre. Pourquoi utiliser un actif réputé pour sa volatilité pour un achat aussi structurant ? Les motivations des acheteurs sont en fait très pragmatiques.
Pour certains, il s’agit de la concrétisation d’un investissement réussi. Ayant vu la valeur de leur portefeuille numérique augmenter, ils souhaitent utiliser ces gains directement plutôt que de repasser par la case « euros », s’épargnant ainsi des étapes de conversion et de virement.
L’autre atout majeur est la rapidité, surtout dans le cadre de ventes internationales. L’achat d’un véhicule de collection ou d’un modèle rare à l’étranger peut être ralenti par les délais des virements bancaires internationaux (SWIFT), qui prennent parfois plusieurs jours. Une transaction en cryptomonnaie est, elle, validée en quelques minutes ou heures, 7 jours sur 7.
Enfin, pour une clientèle jeune et technophile, il y a une dimension symbolique : prouver l’utilité concrète de ces nouvelles monnaies.
Le paysage français : entre pionniers du luxe et prudence
En France, la loi est claire : rien n’interdit formellement de payer un bien ou un service en cryptomonnaie, tant que les deux parties sont d’accord. Il ne s’agit pas d’une monnaie à cours légal comme l’euro, mais d’un « actif numérique » pouvant servir de moyen d’échange.
Le véritable enjeu n’est donc pas légal, mais pratique : trouver un vendeur qui accepte.
Sans surprise, c’est le marché du luxe et de l’exception qui a ouvert la voie. Plusieurs concessionnaires de voitures de prestige ou de motos de collection ont sauté le pas. Ils sont souvent confrontés à une clientèle internationale, déjà familiarisée avec ces actifs.
Toutefois, ces professionnels se protègent de la volatilité. Ils ne conservent généralement pas les cryptos reçues. La plupart utilisent des plateformes de paiement intermédiaires qui permettent à l’acheteur de payer dans la devise numérique de son choix, tandis que le concessionnaire reçoit, de son côté, la somme exacte en euros, quasi instantanément.
Les obstacles à la démocratisation
Si l’achat est possible, la route n’est pas sans embûches, ce qui explique pourquoi la pratique reste marginale.
Le premier frein est la volatilité. Le prix de l’Ethereum ou du Bitcoin peut fluctuer de plusieurs pourcents en quelques heures. Il faut donc se mettre d’accord très précisément avec le vendeur sur le taux de change et le moment exact de la transaction.
Le second obstacle, et non des moindres en France, est la fiscalité. Payer un bien (comme une voiture) directement avec une cryptomonnaie est considéré par l’administration fiscale comme une « cession à titre onéreux ». Concrètement, si vous avez réalisé une plus-value sur les cryptos que vous utilisez pour l’achat, cette plus-value est imposable à la « flat tax » de 30 %. Cela demande une comptabilité rigoureuse pour calculer le prix d’acquisition initial de vos actifs et la plus-value réalisée au moment de la dépense.
Conclusion : une réalité naissante mais concrète
Alors, acheter sa voiture en crypto en France, mythe ou réalité ? C’est une réalité naissante. Si vous n’irez probablement pas acheter votre citadine neuve de cette manière demain matin, le marché de l’occasion entre particuliers technophiles et, surtout, le secteur du véhicule de prestige, ont bel et bien adopté cette pratique.
L’intérêt est là, et l’assainissement du secteur grâce à des régulations claires devrait rassurer de plus en plus de vendeurs. Ce qui est aujourd’hui une curiosité pourrait bien devenir une option de paiement standardisée dans les années à venir.






