Les motos de MotoGP ont-elles des clés ? Avez-vous déjà regardé une course de MotoGP et vous êtes-vous demandé comment on procédait pour démarrer l’une de ces incroyables machines de course ? Ces motos de course peuvent ressembler à des motos de route ordinaires sous stéroïdes, mais ne vous y trompez pas.
Les MotoGP n’ont pas de clé. La suppression du système de démarrage augmente le rapport poids/puissance, ce qui améliore l’accélération, la distance de freinage et la maniabilité générale. Le démarrage d’une MotoGP nécessite un dispositif externe tel qu’un démarreur à rouleaux ou à manivelle, ou la moto peut être démarrée par poussée.
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Vous avez certainement déjà vu un pilote de course essayer frénétiquement de redémarrer sa moto après une chute, en poussant, en courant et en sautant maladroitement sur la moto. Le motocycliste agit ainsi parce qu’il ne peut pas démarrer son moteur d’une autre manière. Voyons maintenant comment démarrer une moto de MotoGP et pourquoi le système de démarrage traditionnel (à clé) a été supprimé.
Une moto de MotoGP a-t-elle une clé ?
Une moto de course MotoGP n’a pas de clé (ni de système de démarrage intégré). Du point de vue d’une moto légale, cela peut sembler étrange à première vue. L’absence de système de démarrage sur les motos de MotoGP s’explique par le lieu d’utilisation de la moto, à savoir la piste de course.
Les courses de MotoGP sont axées sur la vitesse, l’accélération, les distances de freinage et la fiabilité. Deux facteurs principaux influencent ces paramètres : le poids et la puissance. Réduire le poids de la moto est la solution la plus rapide et la plus rentable pour améliorer l’accélération et le freinage.
Le système de démarrage traditionnel se compose d’une batterie, d’un alternateur, d’un solénoïde de démarrage, d’un boîtier d’allumage et d’autres pièces. L’ensemble de ces pièces constitue un poids mort de quelques kilos. Pourquoi un poids mort ? Parce que la moto ne doit être démarrée qu’une seule fois au cours d’une course, c’est-à-dire au début de la course. L’utilisation d’un dispositif de démarrage externe rend le système de démarrage à clé redondant.
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Comment démarrer une MotoGP sans clé
Il existe trois méthodes pour démarrer le moteur d’une MotoGP. Ces trois options reposent sur le même principe. Les pistons doivent être incités à se déplacer dans leurs cylindres pour que le moteur démarre. Examinons ces trois méthodes.
Démarrage d’une moto de MotoGP avec un démarreur à galet
Le démarreur à rouleaux, également appelé démarreur de paddock ou démarreur de stand, est un dispositif électrique composé de deux ou plusieurs rouleaux placés sous la roue arrière de la moto. Un moteur alimenté par une batterie, activée par une pédale, alimente les rouleaux. Les rouleaux rotatifs (dont la forme permet de maintenir la roue stable et en place) font tourner la roue arrière de la moto.
La roue arrière, à son tour, fait tourner le moteur lorsque l’embrayage est enclenché. Lorsque le moteur démarre, l’embrayage est débrayé et l’équipe de ravitaillement peut pousser la moto hors du démarreur.
Dispositifs de démarrage à manivelle utilisés sur les motos de MotoGP
L’équipe de course Ducati utilise un dispositif de démarrage à manivelle pour démarrer ses motos. Ce dispositif portable consiste en un arbre motorisé alimenté par une batterie qui s’accouple temporairement au vilebrequin de la moto. Ce dispositif fonctionne essentiellement de la même manière que le démarreur à rouleaux. La force de rotation est appliquée directement au vilebrequin et non par l’intermédiaire de la roue arrière de la moto, comme c’est le cas avec le dispositif de démarrage à rouleaux.
Démarrage par poussée ou par inertie des motos MotoGP
Cette méthode de démarrage d’un moteur est très familière à de nombreuses personnes. La moto (ou le véhicule) est poussée ou remorquée manuellement en deuxième vitesse, l’embrayage étant débrayé. Lorsque la vitesse est suffisante pour surmonter l’inertie du moteur mort, l’embrayage est enclenché, ce qui fait tourner le moteur. Dès que le moteur tourne, l’embrayage est à nouveau débrayé.
Les pilotes de course, qui doivent redémarrer leur moto sur la piste après un incident, peuvent souvent être vus en train d’effectuer un saut tout en effectuant un démarrage en poussée. Le pilote fait cela pour augmenter la traction de la roue arrière lorsque l’embrayage est engagé.
Certaines conceptions de moteur ne favorisent pas la technique du démarrage par poussée en raison des taux de compression élevés utilisés dans ces moteurs. La roue arrière se bloque lorsque l’embrayage est enclenché, ne laissant qu’une trace noire sur le tarmac.
L’avantage d’une réduction de poids sur une moto de MotoGP
Comparons deux motos dont le poids (la masse) diffère. La deuxième loi du mouvement de Newton stipule ce qui suit :
F (force) = m (masse) x a (accélération)
Cette équation montre que pour accélérer la moto la plus lourde au même rythme que la moto la plus légère, il faudra exercer une force (ou une puissance) plus importante sur la moto la plus grosse pour la propulser vers l’avant. L’inverse est également vrai. Une force plus importante (pensez à des freins plus grands) est nécessaire pour arrêter un vélo plus lourd sur la même distance qu’un vélo plus léger.
La capacité de ralentir plus rapidement et d’accélérer plus vite permet au pilote de course de gagner un temps précieux dans les virages. Négocier les virages plus rapidement que son concurrent est un avantage majeur, surtout lorsque la vitesse de pointe des motos est proche.
Résumons les avantages apportés par la réduction du poids brut des motos de MotoGP :
- Plus de puissance est disponible pour accélérer la moto car il y a moins de poids à déplacer par la puissance disponible du moteur. En d’autres termes, le rapport poids/puissance est meilleur.
- Un poids inférieur permet de réduire les distances de freinage, ce qui autorise l’utilisation d’étriers de frein plus petits. L’utilisation d’étriers de frein plus petits permet de réduire les coûts et de gagner quelques grammes.
- La réduction du poids ouvre la voie à une moto plus agile et plus maniable.
Comment éteindre le moteur d’une moto MotoGP
Le moteur d’une MotoGP s’éteint en appuyant sur le bouton d’arrêt d’urgence. Le bouton d’arrêt (normalement de couleur rouge) se trouve généralement sur le guidon droit, à portée de main du pouce du pilote. L’activation accidentelle de cet interrupteur sur le circuit entraîne l’arrêt contrôlé de la moto, à moins que le pilote ne parvienne à la redémarrer.
Le coupe-circuit a également un rôle de sécurité à jouer. Il détecte automatiquement l’angle de la moto par rapport au sol. En cas de chute du pilote, cet interrupteur désactive automatiquement l’allumage, les conduites de carburant et d’autres circuits électroniques. Cette désactivation de la moto réduit les risques d’incendie et de blessures pour le pilote et les commissaires de piste qui se précipitent pour l’aider.
Conclusion
Les motos de MotoGP n’ont pas de clé pour gagner du poids. Toutes les équipes de course ont pour objectif d’être les plus rapides sur le circuit. L’élimination des pièces non essentielles est la méthode la plus rapide et la plus économique pour perdre du poids et améliorer la vitesse et la maniabilité de la moto de MotoGP. Dans la plupart des cas, l’élimination du système de démarrage automatique de la moto n’aura pas d’incidence négative sur les chances du pilote de terminer la course.