C’est quoi un pilote payant en F1 ?

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La Formule 1, comme le sport automobile en général, est un sport extrêmement coûteux à pratiquer. Des coûts initiaux du karting aux déplacements dans le monde entier pour assister aux courses, la plupart des gens ne peuvent tout simplement pas y accéder. Cela ouvre la porte à ceux que l’on appelle les pilotes payants. De ce fait, beaucoup se demandent qu’est-ce qu’un pilote payant en F1.

Un pilote payant en F1 est un pilote qui prend sa place dans une équipe grâce à un soutien financier. Celui-ci provient généralement de sponsors ou d’une famille. Souvent les pilotes payants ne sont pas payés par leur équipe, mais ils apportent de l’argent pour justifier leur position. Ils sont monnaie courante en F1 depuis longtemps.

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Les pilotes payants sont souvent perçus négativement par les fans de la F1. En effet, ils n’ont pas gagné leur place dans le sport par le mérite et ont plutôt payé pour cela. Dans cet article, nous discuterons de la place qu’occupent les pilotes payants en F1. Nous mettrons en lumière certains des meilleurs et des pires pilotes payants à avoir foulé la piste.

Que signifie « pilote payant » en F1 ?

Un pilote payant en F1 est un pilote qui obtient une place dans une équipe non pas par son mérite, mais grâce au soutien financier qu’il apporte avec lui. Ce soutien peut provenir de sponsors externes ou de la famille aisée du pilote, et contribue à financer les opérations de l’équipe dans le sport. Les pilotes payants font généralement partie d’équipes qui ont des difficultés financières et se classent régulièrement en fin de grille.

Les pilotes payants existent en Formule 1 depuis que ses perspectives commerciales ont été réalisées. Ils ont été utilisées par de nombreuses équipes en difficulté au fil des ans. Dans certains cas, les pilotes payants ont offert un véritable talent de course à leur équipe. Mais dans de nombreuses autres occasions, leur manque de capacité réelle les a ridiculisés auprès des fans.

Les pilotes payants sont largement impopulaires au sein de la communauté de la F1. Généralement, leur place a été achetée et non gagnée, ce qui prive les prospects talentueux des divisions inférieures de la formule de leur place. 

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Cependant, on peut rétorquer qu’ils sont parfois le seul moyen pour une équipe de rester à flot. Par exemple, le milliardaire Lawrence Stroll a racheté en 2018 une équipe Force India en difficulté financière. Puis il a nommé son fils Lance comme pilote pour la saison suivante.

L’argent peut vous acheter un siège dans une équipe de Formule 1. En revanche, il ne peut pas vous acheter le succès au sommet du sport automobile. De nombreux pilotes payants sont passés par la F1. Certains sont restés dans nos mémoires parce qu’ils étaient vraiment horribles. Voici quelques exemples des pilotes payants les moins performants.

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Exemples de pilotes payants sans réussite en F1

Nikita Mazepin

Bien qu’il n’ait participé qu’à une seule saison de F1, Nikita Mazepin s’est forgé une sacrée réputation dans ce sport. Le problème, c’est qu’il avait la réputation de faire des tête-à-queue à répétition. Il donnait l’impression de ne pas contrôler sa voiture lors des séances d’entraînement, des séances de qualification et des courses. Il est rapidement surnommé « Nikita Mazespin » et fait l’objet de nombreux roulements d’yeux et soupirs presque chaque week-end de course. 

Mazepin a eu sa chance en F1 grâce au parrainage de l’équipe Haas par son père oligarque Dmitry. Haas se battait pour de l’argent et des sponsors avant la saison 2021. Lorsque la société Uralkali de Dmitry Mazepin est venue les sauver, la condition était d’offrir un baquet à Nikita. Haas a accepté, et a même changé la livrée de sa voiture pour mettre en avant le drapeau russe.

Ce n’est pas seulement la mauvaise conduite de Nikita qui a ruiné sa réputation. C’est aussi son comportement général et sa mauvaise personnalité qui lui ont fait perdre le respect des fans et des pilotes. Il a quitté le sport lorsque Haas a coupé les liens avec lui et l’entreprise de son père après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.  

Nicholas Latifi

Peu de gens critiqueront le caractère du pilote canadien Nicholas Latifi, mais beaucoup s’en prendront à ses talents de pilote. Latifi a reçu son siège chez Williams en 2020. C’est en partie parce que son père est le PDG de l’un des principaux sponsors de Williams, Sofina Foods. Bien qu’il soit sans aucun doute dans l’une des pires voitures de la grille, les performances de Latifi ont été largement peu inspirantes.

En trois saisons avec Williams, il n’a obtenu que neuf points. Il a toujours terminé derrière ses coéquipiers, ne parvenant pas à progresser avec sa voiture Williams. Le point de bascule a eu lieu au Grand Prix d’Italie à Monza en 2022, lorsqu’il a été largement surclassé par Nyck De Vries, qui remplaçait Alex Albon pour la course.

De Vries n’a découvert qu’il participait à la course que très tard dans le week-end. Il a terminé neuvième, obtenant deux points, et dépassant ainsi Latifi pour la saison (à ce stade) en une seule course. Cela a fourni à Williams l’excuse parfaite pour mettre fin à la carrière de Latifi en F1. Latifi n’a pas l’infamie de Mazepin, mais on ne se souviendra pas de lui pour son talent de pilote.

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Taki Inoue

Taki Inoue était fortement soutenu par des sponsors japonais au milieu des années 1990. C’est ainsi qu’il a réussi à se frayer un chemin jusqu’à son siège en Formule 1. Il était clair dès le début qu’il n’avait pas le rythme des autres pilotes, même dans sa voiture Footwork de seconde zone. Sur les 18 courses de F1 auxquelles il a participé, il a abandonné dans 13 d’entre elles. Il n’aura marqué aucun point au cours de sa seule saison complète dans ce sport.

Le moment le plus célèbre d’Inoue a eu lieu lors du Grand Prix de Hongrie 1995. Lors de la course, il s’est arrêté sur le côté de la piste en raison d’une panne de moteur. En courant vers sa voiture pour aider les commissaires à éteindre un incendie potentiel, il a été heurté par l’une des voitures de sécurité de la piste, l’envoyant rouler sur le capot. Heureusement, il n’a pas été blessé, et il a repris son rôle pour le week-end de course suivant. 

La saison 1995 a été la première et la dernière d’Inoue en F1. Il ne nous a pas donné beaucoup de moments mémorables en course. Cependant, il nous a certainement offert l’un des moments les plus étranges de la Formule 1 au bord de la piste hongroise.

Jean-Denis Deletraz

Jean-Denis Deletraz a connu une carrière incroyablement brève en F1, participant à trois courses, dont une seule a été terminée. Soutenu par une famille richissime, Deletraz a disputé sa première course lors du Grand Prix d’Australie en 1994 et a connu son premier abandon. Déjà victime d’une pénalité pour excès de vitesse dans la voie des stands, Deletraz a 10 tours de retard sur le peloton lorsqu’il abandonne. 

Ses deux autres courses ne se déroulent pas non plus comme prévu après qu’il ait payé son entrée dans l’équipe Pacific en 1995. Il s’est qualifié à 12 secondes de la pole position au Grand Prix du Portugal, avant d’abandonner après un malaise. Son voyage en F1 a pris fin lorsqu’il s’est retrouvé à court d’argent. Dès son premier défaut de paiement, Pacific l’a laissé partir, déclarant qu’elle ne voulait pas le garder en raison de ses capacités, ou de son manque de capacités.

Alex Yoong

Lorsque le débutant Alex Yoong est arrivé en F1 avec le soutien du gouvernement malaisien, il a eu le malheur d’avoir pour coéquipier chez Minardi le futur double champion du monde Fernando Alonso. Le fossé de la classe entre les deux était immédiatement évident, Alonso le surclassant de plus d’une seconde et demie. 

La chance de Yoong ne s’est pas améliorée lorsque Alonso est passé chez Renault, puisque son remplaçant était le jeune Mark Webber. Webber a mis Yoong à l’épreuve, le surclassant dans toutes les courses qu’ils ont disputées en tant que coéquipiers. Yoong n’a jamais réussi à gagner un point, et lorsque l’argent du sponsoring a cessé, il a été renvoyé de l’équipe Minardi, pour ne plus jamais revenir en F1. 

Nous associons souvent le fait d’être un pilote payant à un point négatif, ce qui n’est pas aidé par toutes les histoires d’horreur de pilotes ineptes qui font leur chemin dans le sport. Cependant, il existe quelques diamants bruts qui ont su saisir leur chance à deux mains.

Exemples de pilotes payants qui ont réussi

Niki Lauda

Bien qu’issu d’un milieu aisé, le grand Niki Lauda a dû financer lui-même son entrée en Formule 1. En effet, sa famille désapprouvait ses ambitions de pilote de course. Il n’a pas été facile pour Lauda d’obtenir l’argent nécessaire pour rejoindre une équipe. Plusieurs banques ont refusé de lui accorder des prêts importants pour couvrir les frais. Il finit par trouver un accord avec une banque autrichienne qui lui prête plus de 30 000 dollars.

Cela lui a permis de rejoindre la nouvelle équipe March, qui a connu un échec cuisant au cours de sa première saison. Il a ensuite contracté un autre prêt pour rejoindre l’équipe BRM, ce qui a annulé sa police d’assurance-vie. Son talent évident attire l’attention d’Enzo Ferrari, qui efface toutes les dettes de Lauda pour l’engager, donnant ainsi le coup d’envoi à la carrière d’une légende de la Formule 1. 

Lauda a ensuite remporté trois titres de champion du monde et était connu pour son courage et sa bravoure. Notamment lorsqu’il a repris la compétition quelques semaines seulement après avoir frôlé la mort dans un accident au Nurburgring, qui l’avait plongé dans le coma. 

Michael Schumacher 

Michael Schumacher est bien connu pour son succès sans précédent avec Ferrari. Mais c’est Mercedes qui l’a aidé à obtenir son premier siège en F1. Mercedes n’était pas impliquée dans la F1 en tant que constructeur à l’époque où Schumacher est apparu. Cependant, elle prévoyait d’y revenir et voulait le jeune Allemand comme pilote. Afin de lui donner de l’expérience dans une voiture de F1, ils ont payé Jordan près de 200 000 $ pour son siège.

Jordan a accepté et a offert à Schumacher une place dans leur équipe, bien qu’il ne soit resté que pour une seule course. Pendant le week-end de course, il a attiré l’attention de l’équipe Benetton, qui lui a offert sa propre place. Schumacher saisit l’occasion et prend le siège, malgré les menaces de poursuites judiciaires de Jordan. 

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Schumacher a ensuite remporté sept championnats, dont cinq consécutifs avec Ferrari, faisant de lui le pilote de F1 le plus titré de l’histoire à cette époque. Sans la confiance et l’argent de Mercedes, l’histoire aurait pu prendre une tournure très différente.

Mark Webber

Mark Webber est considéré comme l’un des meilleurs pilotes à n’avoir jamais remporté de championnat du monde. Webber a d’abord eu du mal à se faire une place dans le sport. Malgré tout, Minardi lui a finalement donné sa chance en 2002. Cela a été rendu possible grâce au soutien financier des sociétés australiennes Fosters et Telstra, ainsi que de l’homme d’affaires italien Flavio Briatore.

Briatore était déjà un grand nom de la Formule 1, ayant dirigé l’équipe de Formule 1 Benetton tout au long des années 1990. Son aide financière a permis à Webber de faire ses preuves en F1. Il s’est ainsi forgé une réputation de pilote fiable, même au sein d’une équipe Minardi en difficulté. Webber s’est ensuite forgé une carrière fructueuse, avec neuf victoires en course à son actif. 

Fernando Alonso

Fernando Alonso est issu d’une famille ouvrière du nord de l’Espagne, ce qui signifie que son parcours vers le sommet du sport automobile a été plus difficile que la plupart des autres. Il a également bénéficié du soutien financier de Flavio Briatore, ancien manager de Benetton et grand découvreur de talents. Briatore était convaincu qu’Alonso allait devenir l’un des meilleurs, et il avait raison. 

Il a aidé Alonso à rejoindre l’écurie Minardi, avant qu’il n’obtienne sa chance avec Renault en 2003. Il a remporté deux championnats du monde consécutifs avec l’écurie française et est devenu le pilote le plus titré de l’histoire de la Formule 1. 

Juan Manuel Fangio

Juan Manuel Fangio est l’ancêtre des grands de la Formule 1. Il a remporté cinq titres de champion dans les années 1950. Il a été l’une des toutes premières icônes de la Formule 1 et est responsable de certains des moments les plus mémorables de ce sport. Cependant, il aurait eu du mal à faire une telle impression s’il n’avait pas bénéficié du financement du président argentin Juan Peron.

Juan Peron a aidé Fangio à percer en F1, en finançant son déménagement en Europe en 1947.  Cette opportunité était tout ce dont Fangio avait besoin. C’est son talent naturel au volant qui a fait tourner la tête de nombreux fans de course européens. Cela lui permet également de s’éloigner des circuits dangereux de son pays natal qui ont coûté la vie à de nombreux pilotes prometteurs.

Pilotes payants sur la grille actuelle de F1

Lance Stroll

Bien qu’ils ne soient plus aussi répandus que par le passé, les pilotes payants sont toujours présents sur la grille de départ de la F1. Le plus notable d’entre eux est peut-être Lance Stroll, fils du milliardaire et propriétaire de l’écurie Aston Martin Lawrence Stroll. Lance s’est vu offrir sa première opportunité derrière le volant en 2017 avec Williams, après que son père aurait versé 80 millions de dollars à l’équipe. 

Lorsque Lawrence Stroll est intervenu pour sauver l’équipe Force India en difficulté en 2018, Lance s’est vu offrir sans surprise un siège dans l’équipe rebaptisée Racing Point en 2019. Il est resté dans l’équipe depuis lors et a l’un des sièges les plus sûrs de la F1. 

Sergio Pérez

Sergio Pérez est également un pilote payant, bien qu’il soit un excellent pilote. Il a initialement obtenu sa percée en F1 grâce au sponsor Telmex offrant de l’argent à Sauber,

Fernando Alonso

Fernando Alonso est également toujours sur la grille actuelle. Cependant, il s’est forgé une carrière incroyablement réussie grâce à son propre mérite, malgré son statut initial de pilote payant. 

Guanyu Zhou

Des rumeurs ont circulé selon lesquelles Zhou Guanyu aurait bénéficié d’un soutien de 48 millions de dollars pour son entrée dans l’équipe Alfa Romeo. Pourtant, l’équipe elle-même ait insisté sur le fait que ce n’était pas le cas. 

Nicholas Latifi

Le sortant Nicholas Latifi reste sur la grille pour le reste de la saison 2022. Cependant, il ne s’est pas vu offrir une prolongation de contrat pour la saison 2023.

Les autres sports mécaniques ont-ils des pilotes payants ?

Les pilotes payants ne sont pas l’apanage de la Formule 1. Le sport automobile en général est très coûteux et nécessite un financement externe à tous les niveaux. De la NASCAR aux courses de voitures de sport, il existe des pilotes payants dans toutes les disciplines. Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les gens paient pour conduire. Qu’il s’agisse de faire l’expérience de la vie de pilote ou d’avoir la possibilité de courir à des niveaux plus élevés.

Les coûts ne cessant d’augmenter, il est probable que les pilotes payants continueront d’exister dans tous les aspects du sport automobile. Cela pourrait fermer la porte à des pilotes plus talentueux. Cependant, le nombre de pilotes talentueux et compétents au sommet de leur sport automobile respectif est plus important que le nombre de ceux qui ont payé pour y être. 

Les équipes n’ont pas non plus tendance à avoir beaucoup de patience. Les pilotes mal payés finissent généralement par être évincés. Une fois que leurs mauvaises performances commencent à coûter de l’argent à l’équipe plutôt qu’à en générer. 

Conclusion 

Les pilotes payants en F1 sont des pilotes qui obtiennent un siège dans une équipe grâce à leur argent, plutôt que grâce à leur seul talent (ou malgré leur manque de talent). Ces pilotes financent généralement leur place par le biais de sponsors ou de parents riches. Les pilotes payants font partie de la Formule 1 depuis le début.

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