La pièce maîtresse de tout week-end de course de F1 est la course du dimanche. C’est pour cette course que les téléspectateurs sont prêts à se réveiller à 3 heures du matin, pour pouvoir regarder toute l’action en direct. Cependant, les qualifications du samedi peuvent être tout aussi passionnantes à regarder ! Cependant, le fonctionnement des qualifications de la F1 peut être quelque peu déroutant. Alors, comment se déroule les qualifications en f1 ?
Les qualifications de la F1 se déroulent en trois sessions distinctes en une heure, appelées Q1, Q2 et Q3. Elles déterminent l’ordre de départ de la course du dimanche. La Q1 décidant des positions 16 à 20, la Q2 des positions 11 à 15 et la Q3 de la pole position et des positions 2 à 10.
Pariez sur le vainqueur du prochain Grand Prix
Les qualifications classent les pilotes en fonction du meilleur temps au tour qu’ils peuvent réaliser lors des différentes séances de qualification. Mais dans les décennies précédentes de l’histoire de la F1, elles étaient même utilisées pour décider quels pilotes étaient autorisés à courir. Nous vous expliquons ci-dessous comment fonctionnent les qualifications en F1.
Comment se déroulent les qualifications en F1 ?
Les qualifications pour une course de F1 se déroulent sur une séance d’une heure, généralement le samedi après-midi. L’heure est divisée en trois périodes, où les cinq pilotes les plus lents sont éliminés dans la première période (Q1). Puis les cinq pilotes les plus lents suivants sont éliminés dans la deuxième période (Q2). Enfin, les dix pilotes restants se disputent le tour le plus rapide (pole position) dans la dernière période (Q3).
Les pilotes sont classés en fonction des temps au tour qu’ils ont réussi à réaliser pendant ces périodes de qualification, et c’est ce qui détermine l’ordre de départ (la grille) pour la course de dimanche. Mais avant d’entrer dans les détails des règles qui régissent ces décisions, il convient de se familiariser avec les termes utilisés dans le paddock. Il sera ainsi beaucoup plus facile de parler des qualifications en Formule 1.
Glossaire des qualifications de F1
- FP1 : Première séance d’essais libres (1 heure le vendredi).
- FP2 : Deuxième séance d’essais libres (1 heure le vendredi, généralement 2 heures après la FP1)
- FP3 : Troisième séance d’essais libres (1 heure le samedi, généralement 2 heures avant le début des qualifications).
- Q1 : Première période de la séance de qualification, généralement le samedi, sauf s’il y a un Sprint (18 minutes).
- Q2 : Deuxième période de la séance de qualification (15 minutes)
- Q3 : Troisième période de la séance de qualification (10 minutes)
- Sprint : Session de qualification spéciale consistant en une course de 30 minutes le samedi, après les qualifications normales par élimination, cette fois le vendredi.
- Grille : L’ordre dans lequel les voitures sont disposées pour le départ de la course.
- Pole position – Le pilote qui prend le départ de la course en tête de la grille.
Article lié : Calendrier F1 2023 : Dates et horaires du championnat du monde de Formule 1
Pariez sur le vainqueur du prochain Grand Prix
Programme type d’un week-end de F1
La Formule 1 se déplace sur plus de 20 sites différents dans le monde en l’espace de 9 mois seulement, et ce de manière constante, année après année. Ce « cirque itinérant » de la F1 a donc un format de week-end de course assez standard qui est appliqué de manière prévisible à chaque endroit. Les horaires des séances individuelles peuvent varier, mais dans des limites bien définies.
Jeudi
Historiquement, le jeudi était le jour de la presse, tout le personnel des équipes était présent sur le circuit le jeudi. C’est ce jour la que laconférence de presse des pilotes et celle des directeurs d’équipe avaient lieu. À partir de 2022, afin de faciliter les déplacements entre les courses de week-ends successifs, cette journée a été déplacée au vendredi matin.
Vendredi
Les voitures entrent en piste le vendredi pour la première séance d’essais libres (FP1). Les équipes en profitent pour essayer toutes les nouvelles pièces et pour commencer à régler la voiture (réglage des ailerons, équilibre des freins, etc.) comme elles le souhaitent. Les pneus sont au centre de l’attention, car chaque pilote veut voir comment il peut gérer et réduire l’usure des pneus. Cela permet également aux équipes de recueillir des données sur la durée de vie prévue de chaque pneu.
Plus tard dans l’après-midi ou la soirée, la deuxième séance d’essais libres a lieu. Cette séance est souvent considérée comme la plus représentative de la performance de chaque équipe pour le week-end. En effet, les conditions de piste durant cette séance (en raison de l’heure de la journée) sont souvent les plus similaires aux conditions de course. Ainsi, les équipes peuvent donc effectuer de longs runs et tester leur rythme de course.
Samedi
Le samedi, la troisième séance d’essais libres a lieu en début d’après-midi. Cette séance sert généralement à peaufiner les réglages et à recueillir toutes les données que les équipes n’ont pas pu obtenir lors des séances du vendredi. Il s’agit souvent d’une dernière tentative pour essayer d’effacer les problèmes ou les confusions observés lors de ces séances, comme le sous-virage ou l’usure élevée des pneus.
Puis, le samedi après-midi, c’est l’heure des qualifications ! Les détails de la séance de qualification d’une heure sont abordés ci-dessous. Néanmoins, elle est souvent passionnante et frénétique, la pole position n’étant décidée qu’après l’écoulement de l’heure.
Dimanche
Il ne reste plus que la course à venir. C’est le principal spectacle du week-end, qui a toujours lieu le dimanche après-midi.
Bien entendu, il ne s’agit là que de la formule générique d’un week-end de course pour la plupart des courses dans le monde. Récemment, de nouvelles courses de nuit ont été ajoutées au calendrier, généralement au Moyen-Orient et en Extrême-Orient. Une course de nuit a l’avantage de se dérouler à une heure plus propice pour les téléspectateurs majoritairement européens. De plus, au Moyen-Orient, elle permet également d’éviter les températures les plus élevées de la piste et de l’air.
Le cas Monaco
Monaco est un autre exemple d’un programme de week-end différent. Traditionnellement, la course commence un jour plus tôt à Monaco, le jeudi, avec un jour de repos le vendredi. Cela remonte au premier GP de Monaco, qui s’est tenu en 1929 le même week-end que la fête de l’Ascension, alors que le vendredi était le jour férié de l’Ascension.
En pratique, bien que la course de Monaco se déroule toujours à peu près aux mêmes dates chaque année, elle n’a plus de jour férié le vendredi. Le jour de repos du vendredi est resté la tradition, jusqu’en 2022. Ainsi, Le week-end de course de 2022 à Monaco suit le même format que toutes les autres courses. En effet, les deux premières séances d’essais ayant lieu le vendredi.
Week-ends Sprint
Nous abordons le Sprint F1 plus en détail plus loin dans l’article. Toutefois, il est bon de noter ici aussi qu’il arrive que des qualifications à élimination directe (Q1, Q2 et Q3) aient lieu le vendredi. La grille de départ est alors établie pour une course de sprint de 30 minutes le samedi, qui détermine ensuite la grille de départ de la course du dimanche. Cela n’arrive qu’à environ 3 courses par an et c’est encore un format assez nouveau.
Article lié : Courses Sprint F1 2023 : Les 6 courses dévoilées
Explication de Q1, Q2 et Q3
Nous entrons maintenant dans le vif du sujet : les détails du fonctionnement des Q1, Q2 et Q3. Comme mentionné précédemment, il s’agit de trois périodes au sein d’une même séance de qualification de 60 minutes. La Q1 commence par une période de 18 minutes. Elle est suivie d’une pause de 7 minutes avant la deuxième période de Q2 de 15 minutes. Après une nouvelle pause de 8 minutes, la séance de Q3 a lieu pour les 10 dernières minutes de la session.
Q1 – Positions 16-20
En Q1, les 20 voitures doivent réaliser un temps au tour. Après 18 minutes, les 5 voitures les plus lentes sont éliminées, et les 15 voitures restantes passent en Q2. Les voitures éliminées se voient attribuer leur place sur la grille de départ du dimanche en fonction de leur classement sur la feuille de temps de la Q1.
Les pilotes ont souvent plusieurs essais au cours d’une séance de qualification. En effet, ils ne réussissent pas toujours leur tour chronométré du premier coup. De plus, la piste évolue au fil du temps. En fait, la température de la piste peut fluctuer et, au fur et à mesure que les voitures tournent sur la piste, elles déposent de la gomme sur la ligne de course. Cela donne plus d’adhérence et permet de réaliser des temps au tour de plus en plus rapides.
Le véritable objectif de la Q1 est d’éviter la zone d’élimination pour pouvoir passer à la Q2. Les pilotes réalisent souvent un tour dont ils sont satisfaits. Puis ils attendent de voir s’il est suffisamment rapide pour leur permettre d’éviter la zone d’élimination (les 5 voitures les plus lentes).
Il y a toujours une rafale de nouveaux temps au tour qui sont établis à la fin de la période. Ainsi, il peut souvent y avoir un bouleversement si un pilote a mal évalué la nécessité d’une autre tentative de qualification, ou s’il ne parvient pas à faire son dernier tour en raison de drapeaux jaunes ou d’une voiture de sécurité. De ce fait, il peut être relégué au bas du classement lorsque d’autres pilotes améliorent leurs temps.
Q2 – Positions 11-15
Les 15 pilotes restants partent ensuite avec une ardoise vierge pour la Q2. Ils sont tous tenus, une fois de plus, de réaliser un temps au tour dans les 15 minutes de la période. Une fois encore, les 5 voitures les plus lentes sont éliminées. Ces pilotes se voient attribuer leur place sur la grille de départ en fonction de leur classement en Q2 (positions 11-15). Encore une fois, l’objectif est d’éviter d’être dans les cinq derniers afin de se qualifier pour la Q3.
Q3 – Positions 1-10
Il ne reste plus que les 10 meilleurs pilotes pour s’affronter en Q3. Ces dernières années, ces places ont normalement été occupées par les six voitures des trois premières équipes (Ferrari, Red Bull et Mercedes). Les quatre autres étant âprement disputées par les équipes du milieu de tableau derrière elles. C’est un véritable exploit pour un pilote d’une équipe de milieu ou bas de tableau d’arriver en Q3.
Avec seulement 10 minutes en Q3, chaque pilote n’a généralement que l’opportunité d’effectuer deux tours de qualification. En général, ils essaient d’effectuer un premier tour de « banque » , un tour qui n’est pas tout à fait à la limite, mais un bon tour sans erreurs, afin de s’assurer qu’il y a un temps raisonnable sur le tableau. Le deuxième tour doit ensuite être un véritable tour de vol où ils donnent tout ce qu’ils ont.
La plupart des pilotes cherchent à améliorer leur deuxième tour. Ainsi, les dernières minutes de la Q3 voient souvent une rafale de tours plus rapides et l’ordre final de qualification changer rapidement. Cela peut être très excitant à regarder ! Cela maintient également le suspense jusqu’au dernier moment, car la pole position n’est décidée que lorsque chaque voiture a réalisé son meilleur tour en Q3.
Peu importe la rapidité d’un pilote lors des séances d’essais libres et même lors des Q1 et Q2, tout cela ne compte pas. S’ils ne parviennent pas à réaliser un tour fantastique en Q3, ils n’obtiendront pas la position sur la grille de départ de la course de dimanche que leur forme promettait tout le week-end.
Tour d’entrée et tour de sortie
Les tours de qualification sont en fait un ensemble de presque trois tours :
- le tour de sortie ;
- le tour chronométré ;
- le tour d’entrée.
Les stands étant parallèles à la ligne de départ et d’arrivée, lorsqu’un pilote quitte les stands, il doit effectuer presque un tour complet (le tour de sortie) avant de franchir la ligne de départ et d’arrivée pour déclencher le départ de son tour chronométré.
Le tour de sortie donne au pilote l’occasion de faire chauffer ses pneus (et ses freins). Le but est de les amener à leur température de fonctionnement idéale pour une performance maximale. Le pilote se concentre également sur la sortie du dernier virage afin de franchir la ligne avec le maximum de vitesse et d’élan pour commencer son tour chronométré.
Pendant le tour chronométré, chaque virage doit être aussi parfait que possible. Le pilote essaie d’être sur le fil du rasoir, de toucher l’apex de chaque virage, de freiner le plus tard possible et de mettre les gaz le plus tôt possible en sortie de virage. Une seule erreur peut ruiner un tour de qualification. Le pilote doit ensuite s’élancer vers la ligne de départ et d’arrivée, où son temps est fixé.
Le tour d’entrée
Il doit ensuite effectuer un autre tour presque complet (le tour d’entrée) pour revenir à l’entrée des stands. Par conséquent, chaque pilote a besoin de presque trois tours (4 à 5 minutes de temps de piste) pour établir un seul temps de qualification et retourner aux stands. Tant que le tour chronométré a commencé avant la fin de la période Q1, Q2 ou Q3, ce tour chronométré peut être terminé et le temps du tour compté.
Un drapeau à damier est agité à la fin de chaque session, et les pilotes qui ont franchi la ligne de départ/arrivée avant que ce drapeau ne soit agité peuvent effectuer un autre tour chronométré, même si le chronomètre de la session s’est arrêté. Les pilotes qui ne franchissent pas la ligne à temps doivent se contenter du meilleur temps qu’ils ont réalisé auparavant.
Restrictions sur les pneus lors des qualifications de Formule 1
Dans la F1 moderne, l’utilisation efficace des pneus est un facteur clé de succès. Les pneus Pirelli sont conçus pour avoir une dégradation accélérée. Cette dégradation oblige les pilotes à faire au moins un arrêt aux stands pendant une course. Ce taux de dégradation élevé peut signifier que les performances et l’adhérence d’un pneu peuvent chuter assez rapidement au fur et à mesure que les tours sont effectués.
Cela a également un impact sur la façon dont les pneus sont utilisés lors des qualifications. En général, les pneus ont la meilleure adhérence lorsqu’ils sont neufs. Ainsi, le tour de qualification idéal est effectué avec des pneus neufs. De plus, il y a différents composés de pneus à choisir. Ce choix de composés a été simplifié à Dur, Medium et Tendre à partir de 2019.
Le composé le plus dur dure plus de tours. A l’inverse, le composé le plus mou a plus d’adhérence, mais pour moins de tours. Ainsi, le tour de qualification idéal serait établi sur des pneus tendres, où les niveaux d’adhérence les plus élevés permettent de pousser à la limite pendant un seul tour.
Article lié : pourquoi les pneus de f1 sont brillants
Choisir judicieusement
Cependant, afin d’introduire une certaine stratégie, chaque équipe dispose d’un nombre limité de chaque mélange de pneus pour tout le week-end. Cela signifie qu’elles doivent choisir avec soin le moment où elles utiliseront chaque nouveau jeu de pneus. Elles doivent également s’assurer qu’elles disposent de la combinaison optimale de pneus pour le jour de la course.
Cela limite les pneus qu’ils peuvent utiliser pendant les qualifications. Par conséquent, seule une poignée des tours effectués par un pilote lors de la séance de qualification peut être réalisée avec des pneus neufs. Le pilote doit alors décider pour quelle période et pour quel tour de qualification il souhaite conserver le nouveau jeu de pneus tendres, et pour quelles périodes il pense pouvoir utiliser un jeu de pneus tendres usagés.
Anciennes règles des pneus de qualification de la F1
Pour ajouter à cette décision stratégique, les règles exigeaient auparavant que les 10 premiers pilotes prennent le départ de la course avec les mêmes pneus que ceux avec lesquels ils avaient réalisé leur meilleur temps en Q2. Tous les autres pilotes au-delà des 10 premiers étaient libres de choisir le pneu avec lequel ils voulaient partir. Cela a été fait pour éviter que les 10 premières voitures se qualifient sur les nouveaux pneus tendres, et pour leur permettre d’essayer de se qualifier sur les pneus moyens.
Il arrive souvent que le pneu medium soit un meilleur pneu pour démarrer la course que le pneu tendre. En effet, il offre toujours une bonne adhérence. De plus, il permet également un premier relais plus long avant un arrêt aux stands. Cela signifie que les voitures les plus rapides essaient parfois de sortir de la Q2 avec le pneu medium au lieu du pneu tendre. Cependant, cela les oblige à prendre le risque de ne pas être assez rapides pour accéder à la Q3 (car d’autres voitures utilisent le pneu tendre plus rapide).
Cependant, cette dimension supplémentaire de la gestion des pneus a été supprimée. Les 10 premiers pilotes sont désormais libres de choisir les pneus avec lesquels ils vont prendre le départ de la course. Ce choix de pneu est indépendant de ceux qu’ils utilisaient lors des qualifications. La restriction du nombre de jeux de chaque gomme disponible pour chaque pilote pour l’ensemble du week-end oblige déjà les pilotes à essayer d’être malins quant aux pneus qu’ils utilisent et au moment où ils le font.
Pénalités appliquées
Il existe un autre élément qui affecte la position de départ pour la course, lorsque certaines pénalités sont appliquées aux pilotes. Le plus souvent, il s’agit de pénalités pour avoir pris des composants supplémentaires de leur unité de puissance (ne répondant pas aux exigences de fiabilité) ou pour avoir dû travailler sur la voiture pendant le temps restreint entre les qualifications et la course (comme le remplacement d’une boîte de vitesses qui aurait pu être endommagée).
Des pénalités de place sur la grille peuvent également être appliquées en cas d’infraction au code de conduite pendant la séance de qualification. Par exemple, si un pilote gêne un autre pilote lors d’un tour lancé, le premier pilote peut être pénalisé pour entrave. De même, d’autres infractions, telles que le non-respect des règles de la pitlane ou une collision, peuvent également entraîner le déclassement d’un pilote pour le dimanche.
Qu’est-ce que la pole position en F1 ?
La pole position en F1 est la position à l’avant de la grille de départ de la course. L’avantage est que la pole position se trouve en tête du peloton des concurrents. Cela donne la meilleure chance d’être en tête de la course au premier virage. Le pilote ayant réalisé le meilleur temps en Q3 obtient la pole position.
Le nom « pole position » provient des courses de chevaux d’il y a plusieurs années lorsque la meilleure position de départ était à côté du poteau de la barrière intérieure.
Il existe des circuits particuliers où la pole position a plus de valeur. Le plus connu d’entre eux est Monaco, bien que cela soit vrai pour la plupart des circuits de rue. Les circuits de rue sont plus étroits et plus difficiles à doubler. Par conséquent, celui qui part en pole position, s’il parvient à garder l’avantage dans les premiers virages, a de bonnes chances de gagner la course.
Il est incroyablement difficile de remporter une course comme celle de Monaco en partant d’une position inférieure sur la grille. Cela n’arrive généralement que lorsque quelque chose d’inhabituel s’est produit pendant la course. Dans toute l’histoire de la F1, depuis 1950, seules 10 courses à Monaco ont été remportées par un pilote parti en dehors du top 3.
Qu’est-ce que la règle des 107% en F1 ?
Afin que les inscriptions à un Grand Prix soient aussi compétitives que possible, il existe une règle selon laquelle toutes les voitures qui se qualifient pour la course doivent avoir réalisé un temps situé dans les 107% du tour de la pole position. Cela permet de s’assurer que si certaines voitures ne sont pas compétitives, elles ne seront pas inscrites à la course. En effet, les voitures trop lentes représentent un danger et risquent d’avoir un impact sur la course.
Toutefois, le règlement sportif de la F1 prévoit quelques exemptions. Si la séance de qualification est qualifiée de « mouillée » par le directeur de course, la règle ne s’applique pas. En effet, sur le mouillé, les voitures compétitives n’ont pas toujours la possibilité de réaliser des temps au tour représentatifs pendant la séance d’une heure.
En outre, dans des circonstances exceptionnelles (comme un incident perturbant la séance de qualification), les commissaires peuvent décider d’autoriser une voiture à participer à la course à condition qu’elle ait réalisé un temps pendant l’une des séances d’essais libres dans une fourchette de 107 % du temps de la pole position.
Pourquoi la règle des 107 % existe-t-elle ?
Dans les années 1970 et 1980, il y avait plus de voitures qui tentaient de participer à chaque course que le nombre de voitures autorisées à prendre le départ. Pendant de nombreuses années, la limite du nombre de voitures autorisées à prendre le départ d’une course était de 26. Cette limite pouvait varier en fonction du circuit – par exemple, Monaco ne permettait que 20 départs en course.
Par conséquent, les qualifications étaient utilisées pour sélectionner les 26 voitures les plus rapides parmi les participants. Ensuite, ils étaient autorisées à prendre le départ de la course. Cependant, à l’époque des années 90, le nombre de participants à chaque Grand Prix avait diminué jusqu’à atteindre la limite de 26 voitures autorisées à prendre le départ. Cela signifie que toutes les voitures inscrites sont autorisées à courir, même si elles ne sont pas compétitives.
C’est pourquoi, en 1995, la règle des 107% a été suggérée pour la première fois comme un moyen de garantir que toute voiture prenant le départ d’un Grand Prix soit au moins proche de la compétitivité. Les petites équipes ont combattu l’introduction de cette règle, mais elle est entrée en vigueur pour la saison 1996. La règle a immédiatement empêché deux voitures de l’équipe Forti de prendre le départ du Grand Prix d’Australie qui ouvrait la saison.
Changement de 2002
En 2002, le format des qualifications a été revu (nous y reviendrons plus tard) et la règle des 107 % a été supprimée. Cela était principalement dû à l’exigence pour ce format de qualification que les temps soient établis avec une pleine charge de carburant de course, introduisant une certaine disparité dans les temps. Cependant, pour la saison 2011, la règle a été réintroduite. En effet, les qualifications se déroulaient à nouveau avec des charges de carburant minimales.
La dernière fois que la règle a empêché un pilote de participer à la course, c’était en 2012 au Grand Prix d’Australie. Les deux voitures du HRT n’ont pas réussi à réaliser un temps de qualification dans les 107% du temps de la pole. Ainsi, elles n’ont pas été autorisées à prendre le départ.
Cependant, il y a eu de multiples cas depuis lors où une voiture a enfreint la règle, mais a quand même été autorisée à courir. Cela était souvent dû à un temps pluvieux pendant la séance de qualification. En conséquence, la règle stipule désormais qu’elle ne s’applique pas si la séance a été déclarée « humide ».
Comment les qualifications de la F1 fonctionnaient-elles auparavant ?
Les qualifications de la F1 ont connu de nombreuses itérations, notamment entre 1996 et 2010. Avant 1996, les qualifications étaient très simples : il y avait deux séances distinctes d’une heure chacune. La première session avait lieu le vendredi, et la seconde le samedi. Le temps le plus rapide de chaque pilote lors de l’une ou l’autre des séances déterminait sa position sur la grille de départ de la course.
Il y a eu des variations occasionnelles ici et là au cours de cette période. Toutefois, le concept est resté largement le même. Cependant, ce n’était pas très divertissant à regarder et donnait un résultat très prévisible. C’était particulièrement décevant si la météo du samedi signifiait que des temps plus rapides que le vendredi étaient improbables. En effet, cela signifiait que la pole avait en fait été décidée la veille sans que l’on s’en rende compte.
Session unique d’une heure
En 1996, ce format a été modifié pour ne durer qu’une seule heure le samedi. La session unique était alors garantie pour produire l’ordre de la grille. Les pilotes sont limités à 12 tours chronométrés. Les résultats sont toujours prévisibles : un pilote qui commet une erreur sur un tour peut simplement repartir et réessayer. Il n’y a pas de restrictions sur la quantité de carburant ou les pneus, les équipes règlent donc la voiture pour obtenir le meilleur rythme sur un tour.
Malheureusement, les meilleurs temps sont généralement réalisés à la fin de la séance lorsque la piste est gommée et que la ligne de course a été nettoyée. Par conséquent, pendant la majeure partie de l’heure, les équipes ont attendu dans le garage que les autres voitures posent les gommes et améliorent les conditions de piste, avec une rafale de tours en fin de séance. Une fois de plus, ce n’est pas génial pour les fans à la maison.
Qualification sur un tour
En 2002, les qualifications sur un tour ont été introduites. Chaque pilote dispose d’une fenêtre programmée pour effectuer un seul tour de qualification. Cela garantissait de rouler sur la piste pendant toute l’heure. Lors d’une session le vendredi, les pilotes partaient dans l’ordre du championnat. Puis cet ordre était inversé pour une deuxième session le samedi, où le plus lent partait en premier. La pole position était attribuée au tour le plus rapide de la session du samedi.
L’ordre inversé du samedi donnait aux voitures les plus rapides la piste la plus propre. Cependant, avec l’ordre de passage forcé, en cas de changement des conditions météorologiques, les pilotes étaient injustement désavantagés en fonction de leur temps de passage prévu. En 2004, les deux séances ont été rapprochées le samedi, mais cela permettait encore des fluctuations en fonction de l’évolution des conditions de piste.
Format actuel du Knockout
Une autre modification a été apportée en 2005 pour tenter d’obtenir un système qui fonctionne. Il s’agissait d’agréger les deux temps au tour réalisés au cours des deux sessions. Mais finalement, en 2006, la première itération du format actuel d’élimination directe en trois périodes a été introduite. Cependant, en Q3, les tours devaient être effectués avec le carburant de la course.
C’était l’époque du ravitaillement en carburant, où la stratégie de course était dictée par la quantité de carburant que chaque voiture transportait. Le plein de carburant en Q3 signifiait que les pilotes n’étaient toujours pas en mesure de donner leur maximum. En 2010, le ravitaillement en carburant a été supprimé. De ce fait, ce sont les pneus qui ont déterminé la stratégie de course. La Q3 a donc permis aux pilotes d’effectuer leurs tours de piste avec peu de carburant, en donnant le meilleur d’eux-mêmes pour réaliser le tour le plus rapide.
Depuis, quelques ajustements mineurs ont été apportés au format. Notamment lors de deux brèves courses en 2016 où des éliminations chronométrées supplémentaires ont été introduites (et rapidement abandonnées). Cependant, depuis plus d’une décennie, le format à élimination directe a introduit une grande action sur la piste pendant toute l’heure de qualification du samedi. Ainsi, ce format apporte une grande dose d’imprévisibilité pour épicer la course du dimanche.
Article lié : Taille et poids des pilotes de F1
Les qualifications de la F1 sont-elles une course ?
Les qualifications de la F1 ne sont pas une course. Les pilotes ne partent pas tous en même temps et ne s’affrontent pas pour être le premier à franchir la ligne après un certain nombre de tours. Au contraire, ils ont chacun la possibilité de réaliser des temps au tour individuellement. Ensuite, ces temps au tour sont comparés les uns aux autres.
Cependant, en 2021, une nouvelle formule de qualification a été introduite sous la forme d’une course de sprint lors de certains week-ends. Il s’agit d’une course courte qui détermine l’ordre de la grille de départ de la course du dimanche. Néanmoins elle est distincte et complémentaire du format bien connu des qualifications à élimination directe. Nous reviendrons plus en détail sur les courses sprint dans un instant.
Combien de tours de qualification en F1 ?
Le nombre de tours effectués par un pilote lors des qualifications de la F1 dépend largement de la session à laquelle il participe. En effet, un pilote qui va en Q3 effectuera naturellement plus de tours qu’un pilote éliminé en Q1. Un pilote fera peu de tours chronométrés, mais il effectuera également de nombreux tours de sortie et d’entrée lors des qualifications.
Le nombre de tours qu’un pilote effectue lors des qualifications dépend traditionnellement du format de qualification utilisé pour la saison. Avant 1996, les pilotes pouvaient enregistrer un nombre illimité de tours. De 1996 à 2002, chaque pilote ne pouvait enregistrer que 12 tours au cours de la séance de qualification d’une heure.
Cependant, de 2002 à 2005, les pilotes n’étaient autorisés à enregistrer qu’un seul tour chronométré lors de chacune des deux séances de qualification d’une heure. Lorsque le format à élimination directe a été mis en place en 2006, les pilotes n’étaient pas limités dans le nombre de tours qu’ils pouvaient effectuer. Toutefois, ils disposaient d’un temps limité pour le faire (par exemple, seulement 10 minutes en Q3).
De nos jours, les pilotes effectuent généralement deux tours de piste dans chacune des trois périodes de qualification. Cela signifie qu’un pilote qui atteint la Q3, aura effectué 6 tours chronométrés dans l’heure. Si un pilote n’a pas dépassé la Q2, il ne fera probablement que 4 tours chronométrés. Certaines des meilleures équipes sont capables de réaliser des temps suffisamment rapides lors de leurs premiers tours en Q1 et Q2 pour passer sans encombre.
Que se passe-t-il si les qualifications de la F1 sont annulées ?
Si les qualifications de la F1 sont annulées, en raison de pluies intenses ou d’autres conditions météorologiques défavorables, l’approche standard consiste à simplement reporter les qualifications au dimanche matin, quelques heures avant la course. Si cela n’est toujours pas possible, la grille peut être établie en utilisant les temps des essais libres.
C’est ce qui s’est produit très récemment lors du Grand Prix du Japon 2019 à Suzuka, où toutes les séances prévues le samedi ont été annulées, y compris les FP3 et les qualifications. Les qualifications ont donc eu lieu le dimanche matin, environ quatre heures avant le départ prévu de la course.
Si les conditions météorologiques ne permettent même pas aux qualifications d’avoir lieu le dimanche matin, et que les qualifications sont donc complètement annulées, il n’existe aucune disposition directe dans le règlement sportif de la F1.
S’il arrivait que les qualifications soient complètement annulées et ne puissent pas avoir lieu avant la course (aussi improbable que cela puisse être), les commissaires sportifs devraient alors établir la grille de départ sur la base des temps d’essais libres.
Qu’est-ce que la qualification sprint en F1 ?
Les qualifications sprint en F1 sont une course de 100 km (environ 30 minutes) organisée le samedi. Cette qualification détermine l’ordre de départ de la course principale du dimanche. Introduite en 2021, elle est conçue pour ajouter au spectacle et à l’intérêt d’un week-end de course complet. La grille de la course Sprint est établie lors des qualifications du vendredi.
Le Sprint F1 est spécifiquement limité au « plus petit nombre de tours complets qui dépassent une distance de 100 km. » Il s’agit d’une course rapide, sans arrêt au stand, jusqu’au drapeau à damier. Si quelque chose devait se produire pendant le sprint et prolonger la course, comme une suspension de la séance ou une voiture de sécurité, d’autres limitations sont prévues pour s’assurer que la course ne se prolonge pas trop tard.
Quand le sprint de la F1 aura-t-il lieu ?
En 2021, les courses de sprint ont été organisées en tant qu’épreuves de qualification au :
- Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone
- Grand Prix d’Italie à Monza
- Grand Prix de Sao Paulo à Interlagos
En 2022, les courses de sprint seront organisées lors des Grands Prix suivants :
- Grand Prix d’Émilie-Romagne à Imola
- Grand Prix d’Autriche au Red Bull Ring
- Grand Prix de Sao Paulo à Interlagos
En 2023, les courses de sprint seront organisées lors des Grands Prix suivants :
- Grand Prix d’Azerbaïdjan à Bakou
- Grand Prix d’Autriche au Red Bull Ring
- Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps
- Grand Prix du Qatar à Losail
- Grand Prix des États-Unis à Austin
- Grand Prix de Sao Paulo à Interlagos
Il n’est prévu d’organiser des courses de sprint que dans un nombre limité de Grands Prix au cours de l’année. Par exemple, à Monaco, où les dépassements sont particulièrement difficiles, une course sprint n’apporterait que très peu d’intérêt et risquerait plutôt de nuire au week-end. Il n’est donc pas prévu que les courses de sprint « remplacent » les qualifications. Elles sont seulement occasionnelles afin d’ajouter au spectacle.
Comment fonctionne un sprint F1
Les sprints de F1 modifient le programme de chacune des séances du vendredi et du samedi. Les week-ends où une course de F1 sprint est programmée, seules deux séances d’essais libres ont lieu au lieu des trois traditionnelles. La FP1 est alors programmée en début d’après-midi le vendredi.
Les trois séances de qualification traditionnelles (Q1, Q2 et Q3) ont ensuite lieu le vendredi après-midi. C’est très différent des week-ends de course habituels. En effet, les équipes et les pilotes n’ont eu qu’une seule séance d’essais pour travailler sur les réglages des voitures avant de se lancer dans le format traditionnel des qualifications. Habituellement, ils ont eu trois séances d’essais et beaucoup plus de confiance dans leurs réglages.
Les résultats de ces séances de qualification déterminent l’ordre de départ du sprint du samedi. Toutefois, avant d’entamer le sprint, la deuxième séance d’essais a lieu le samedi matin pour permettre aux équipes de se préparer davantage. Le sprint commence alors, et l’ordre d’arrivée de l’épreuve est l’ordre dans lequel les pilotes prennent le départ de la course principale le dimanche.
Des points sont attribués pour le sprint. Depuis 2022, le vainqueur obtient 8 points, 7 points vont à la deuxième place. Ainsi de suite jusqu’à un seul point pour la 8e place. C’est beaucoup plus de points offerts par rapport à 2021, où seuls les trois premiers recevaient des points. Le vainqueur recevait 3 points, la troisième place 1 point.
Conclusion
Les qualifications en F1 comportent généralement trois séances d’élimination directe appelées Q1, Q2 et Q3. Habituellement organisées le samedi, ces séances déterminent l’ordre de départ de la course (ou du Sprint). S’il y a une course Sprint lors d’un week-end de course particulier, le Sprint déterminera l’ordre de départ de la course du dimanche.