Les ressorts d’abaissement sont une excellente modification si vous voulez abaisser votre voiture avec un budget limité, voici notre guide sur la façon de les installer. Nous l’avons déjà dit, mais nous le répétons encore une fois : une voiture est-elle vraiment modifiée si elle est équipée d’une suspension de série ?
Qu’il s’agisse de l’esthétique ou de la tenue de route, le fait est que l’installation d’un simple jeu de ressorts surbaissés n’est pas seulement l’une des modifications les plus anciennes qui soient, c’est aussi l’une des plus économiques. Et c’est d’autant plus vrai si vous vous chargez vous-même de l’installation…
Quel est le matériel nécessaire pour installer des ressorts d’abaissement ?
L’avantage des ressorts d’abaissement est sans doute qu’ils constituent une excellente solution pour les budgets serrés. Mais n’oubliez pas que tous les ressorts ne sont pas égaux et qu’en termes de performances, la qualité est toujours la première préoccupation.
Vous devez également décider dans quelle mesure vous souhaitez abaisser votre voiture, car l’abaisser au maximum n’est pas toujours synonyme de tenue de route digne d’une voiture de course. Et, bien que la plupart des ressorts de performance soient aujourd’hui conçus pour fonctionner avec des amortisseurs standard, cela ne veut pas dire qu’il faille aller trop loin. En résumé, faites preuve de diligence et demandez à d’autres propriétaires de voitures ce qui leur convient le mieux. Un conseil amical ne fait pas de mal, n’est-ce pas ?
Outre la panoplie habituelle d’outils de mécanicien, vous aurez également besoin d’un cric et de supports d’essieu, ainsi que d’un jeu de compresseurs de ressorts hélicoïdaux spécialisés. Ces éléments sont indispensables à la réalisation du travail, en bref, vous ne pouvez pas vous en passer. Mais les kits sont proposés à partir de 28 $/20 £.
Comment installer des ressorts d’abaissement étape par étape
1. Mettez-le sur cric
Vous connaissez ce passage, n’est-ce pas ? Oui, c’est le classique « Ne faites pas tomber la voiture sur vous et blâmez-moi ». Et aussi « portez toujours des gants et des lunettes de protection et suivez les procédures de sécurité ». En d’autres termes, vous travaillez sur un gros et lourd moteur, alors soyez raisonnable. Soyez prudent.
Une fois que vous avez assimilé tout cela, vous pouvez décider du coin que vous souhaitez aborder en premier. Personnellement, j’aime bien commencer par l’avant. Ensuite, mettez la voiture en l’air, fixez-la sur des supports d’essieu et enlevez la roue.
2. Identifier la jambe de suspension de la voiture
Le principe de ce travail est simple : il suffit de remplacer le ressort hélicoïdal standard par votre nouveau ressort abaissé. Malheureusement, il n’est pas possible de le faire tant que la suspension est sur la voiture, et la première chose à faire est donc de retirer l’ensemble de la jambe de force.
La grande majorité des voitures utilisent des jambes de force MacPherson à l’avant. En gros, il s’agit d’un amortisseur surmonté d’un ressort, le tout étant maintenu par un support supérieur qui sert de point de pivot pour la direction. La plupart du temps, c’est ce que vous verrez, mais surtout, vous devrez savoir exactement comment elles sont montées sur la voiture pour les démonter.
Ils sont toujours maintenus en place en haut et en bas, mais la méthode varie quelque peu.
En haut, la plupart du temps, ils sont maintenus par deux ou trois petits boulons sur le côté de la jambe de force centrale. Mais certaines voitures (en particulier les modèles VAG et les Ford) utilisent un gros écrou central et une plaque au milieu.
En bas, certaines jambes de force utilisent une bride, fixée par deux boulons, qui se monte directement à l’arrière du moyeu (courant sur les voitures japonaises). D’autres, en particulier les voitures européennes, ont un système de manchon, où le bas de la jambe de force glisse dans un manchon, ou un trou à l’arrière du moyeu, qui est serré avec un boulon de serrage.
Pour être honnête, tout cela est assez explicite. Donc, une fois que vous savez ce que vous avez, établissez un plan, aspergez les boulons de WD40 et commencez.
3. Déposer la jambe de suspension
Tout d’abord, vous devez décrocher les capteurs ABS et les tuyaux de frein fixés à l’amortisseur. Ceux-ci sont clipsés ou boulonnés, il faut donc les enlever. Portez ensuite votre attention sur les maillons de suspension ARB, qui doivent également être enlevés. Ce que vous cherchez à faire ici, c’est simplement enlever tout ce qui se trouve sur le chemin, en laissant la jambe de force principale montée en haut et en bas.
Vous pouvez maintenant soutenir le moyeu avec votre cric et commencer à retirer le (ou les) boulon(s) inférieur(s). N’oubliez pas que certaines voitures utilisent des boulons de carrossage en bas, il est donc conseillé de les marquer avec un stylo à peinture pour s’assurer qu’ils sont remontés de la même manière. De même, notez toujours l’orientation des écrous et des boulons afin qu’ils puissent être remis en place exactement comme vous les avez enlevés.
Les jambes de force montées directement à l’arrière du moyeu sont généralement plus faciles à retirer. Il suffit de faire sauter les boulons, puis le moyeu bascule vers l’avant, laissant la jambe de force pendre par le haut. Les jambes de force qui se trouvent dans un manchon fixé par un boulon d’arrêt peuvent nécessiter un peu plus de lubrification, de persuasion à l’aide d’un marteau à embase ou d’un levier pour ouvrir légèrement le manchon.
Une fois que la jambe de force est libérée en bas, vous pouvez passer à la partie supérieure. Soutenez la jambe de force avec un cric (ou tenez-la) et défaites les écrous (ou l’écrou central) qui la maintiennent en place. Si vous avez de la chance, vous pourrez maintenant dégager la jambe de force de la voiture. Si elle est encore un peu trop longue et que vous devez comprimer légèrement le ressort pour vous donner suffisamment d’espace, vous pouvez utiliser vos compresseurs de ressort pour raccourcir la jambe de force.
4. Retirer le ressort hélicoïdal de la jambe de force
Maintenant que vous avez retiré votre jambe de force, la prochaine tâche consiste à retirer le ressort. Comme je l’ai dit, il est retenu par le support supérieur, qui doit donc être enlevé pour libérer le ressort. Mais d’abord, c’est là que vous aurez besoin de vos compresseurs pour relâcher la tension sur le support supérieur. C’est la partie dangereuse.
En bref, ce processus doit être respecté. De nombreuses histoires d’horreur circulent sur les ressorts qui s’envolent, parce que beaucoup ne réalisent pas que les ressorts standard sont soumis à une forte compression. Ils pensent alors qu’il n’y a pas de problème pour déboulonner le support supérieur. Des mâchoires cassées, il y en a plein !
En réalité, il est parfaitement sûr de démonter un ressort, mais cela ne peut se faire qu’avec des compresseurs appropriés. Cela n’inclut pas les serre-câbles ou votre copain costaud du club de rugby.
L’idée est d’utiliser les compresseurs (par paires, un de chaque côté) pour comprimer le ressort juste assez pour réduire la pression, ce qui vous permet de retirer l’écrou central qui maintient le support supérieur en place, sans vous décoller le visage.
Pour défaire le support, vous aurez peut-être besoin d’une clé plate et d’une clé hexagonale (ou d’une clé plus petite) pour empêcher l’arbre de l’amortisseur de tourner. Notez l’ordre dans lequel les composants du support supérieur (rondelles, entretoises, coussinets) sont retirés, afin qu’ils puissent être remontés dans le même ordre.
5. Installez vos nouveaux ressorts d’abaissement
Une fois que vous avez démonté votre jambe de force, vous pouvez retirer les compresseurs de ressort, échanger le ressort d’origine contre le ressort d’abaissement et remonter la jambe de force. Très souvent, vous n’aurez même pas besoin de comprimer les ressorts d’abaissement car ils seront nettement plus courts.
Lorsqu’il s’agit de remonter le tout sur la voiture, il ne devrait pas y avoir trop de prise de tête, vous venez juste de l’enlever après tout.
La méthode la plus simple, pour moi en tout cas, consiste à boulonner d’abord le haut, puis à utiliser un cric pour soulever le moyeu jusqu’au bas de la jambe de force, avant de remettre les boulons (ou le boulon à pince) en place après les avoir généreusement graissés avec de la graisse à base de cuivre. Bien sûr, tout doit être serré, mais il est toujours préférable de respecter le couple de serrage d’usine pour chaque écrou et chaque boulon, afin d’éviter toute rupture. Une fois que tout est en place et bien serré, vérifiez à nouveau.
6. Remplacement du ressort de suspension arrière
La plupart du temps, les jambes de force avant donnent l’impression que les arrière sont un jeu d’enfant, mais comme toujours, cela dépend vraiment de votre voiture, car il existe différentes configurations.
Certaines voitures (généralement les japonaises) utilisent une jambe de force Chapman, une version de la configuration à ressorts hélicoïdaux que nous venons de voir à l’avant. La seule différence réelle entre les jambes de force Chapman et MacPherson est que les premières n’ont pas besoin de pivot pour la direction. Cependant, elles utilisent toujours des supports supérieurs, de sorte que vous aurez toujours besoin de compresseurs pour détendre le ressort lorsque vous démontez la jambe de force.
Là encore, il faut retirer la jambe de force complète, qui est généralement boulonnée à des bras de contrôle inférieurs ou à un sous-châssis en bas, et fixée en haut à l’intérieur de la voiture ou sous l’arceau.
L’autre type de suspension courant (à l’exception des barres de torsion courantes sur les voitures françaises, qui n’ont pas du tout besoin de ressort hélicoïdal) est le montage séparé du ressort et de l’amortisseur.
Dans ce cas, il suffit très souvent d’abaisser le sous-châssis en défaisant le bas de l’amortisseur, puis de dégager le ressort ou de le raccourcir à l’aide de compresseurs, puis de le dégager à son tour. Une fois l’ancien ressort enlevé, vous pouvez insérer le ressort d’abaissement, puis utiliser un cric pour soulever le cadre et remettre le boulon en place. Dans de nombreux cas, il est plus facile de changer les ressorts des deux côtés en même temps en déposant l’ensemble du châssis arrière.
Quoi qu’il en soit, la suspension arrière est généralement simple. Hormis le fait de faire vérifier le parallélisme des roues une fois l’opération terminée (comme vous devriez toujours le faire lorsque vous changez de suspension), c’est à peu près tout ce qu’il y a à faire. Facile, hein ? Voilà comment installer des ressorts de voiture.
